Circuit La plage
Étape 3 sur 7 Front de mer

Les secrets du Front de mer

Le boulevard Albert 1er fut achevé en 1889. Les familles pouvaient profiter de la promenade du front de mer et admirer les magnifiques couchers de soleil.

La nouvelle ligne ferroviaire entre Paris et Le Havre fera de celle-ci une station balnéaire prisée des parisiens qui viennent profiter des bains de mer proposés par des établissements comme le renommé Frascati.


En 1910, les bains de mer se démocratisent et 59 cabanes sont installées en ligne sur 550 mètres de plage. Les concessions sont cédées à 10 Francs le mètre carré. Les plus modestes s'installent aux débouchées des voies d'accès : près de la digue d'un côté et à la limite de Sainte-Adresse à l'autre extrémité.

Vers 1920, les baigneurs sont de plus en plus nombreux et une seconde rangée de cabane est installée. Dans les années qui suivent, le besoin est tel que l'administration du port met en place un règlement : les propriétaires de cabanes louent les emplacements du 15 avril au 31 octobre. Hors période, ils sont tenus de démonter et enlever leur cabanes.

Quelques cabanes permanentes furent construites dans les années 1950 à Sainte-Adresse.

Depuis 1993, l’Association des Usagers de la Plage du Havre (AUPH) gère les 700 cabanes de ce petit village de vacances, tandis que l'AHAPS (Association Havraise d'Action et de Promotion Sociale) s'occupe du montage/démontage de celles-ci sur demande des usagers. Les cabanes doivent être blanches, les toits arrondis et noirs avec une terrasse de 2 m². La location coûte entre 270 et 355 euros selon l'emplacement.


En 2017, le graphiste et typographe néerlandais Karel Martens a donné des couleurs aux 713 cabanes. Il a séquencé les couleurs en fonction de la largeur des bandes, selon un algorithme généré à partir de la Charte de fondation du Havre édictée par François 1er.

Elles sont 800 en 2022. L'augmentation du nombre de cabanes était une contrainte pour la ville qui devait consacrer du budget pour que l'artiste afine son algorithme. De plus, certains cabanistes n'utilisaient pas les couleurs prévues par l'artiste et l'entretien n'était pas toujours fait avec les bonnes teintes de peintures. Les cabanes perdent donc leurs couleurs pour retrouver leur blancheur d'antan.