Les personnalités du Havre qui ont écrit l'histoire
Sarah Bernhardt 1844-1923

Biographie de Sarah Bernhardt

Née à Paris le 22 ou 23 octobre 1844, et morte dans la même ville le 26 mars 1923, Sarah Bernhardt est l'une des plus importantes actrices françaises du XIXème siècle et du début du XXème siècle.

Sa mère, Julie Bernhardt habitait au Havre rue Frédéric-Sauvage (anciennement rue Saint-Honoré) et son oncle Félix Bernhardt jouait la comédie au Grand-Théâtre du Havre.
En 1859, Sarah Bernhardt intègre le Conservatoire d'Art dramatique de Paris qu'elle quitte en 1862 avec un second prix de comédie. Elle entre ensuite à la Comédie-Française mais en est renvoyée en 1866 après avoir giflé une sociétaire.



Secrets d'Histoire - Sarah Bernhardt, sa vie, ses folies (Intégrale)

Pendant le siège de Paris en 1870, elle transforme le théâtre en hôpital militaire et y soigne le futur maréchal Foch. En 1872, Victor Hugo la surnomme la "Voix d'or" suite à son triomphe dans le rôle de la Reine de Ruy Blas. Elle part ensuite à l'étranger et devient ainsi la première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents ; Jean Cocteau la surnommera le "monstre sacré" qui deviendra une expression populaire. Elle profite de sa notoriété pour vendre des produits dérivés de son image et devient ainsi précurseur du merchandising (cartes postales, affiches, etc.)

Elle se fera construire une villa à Sainte-Adresse en 1879 lui permettant de se reposer entre ses spectacles à Paris et ceux à New-York et aussi de voyager plus léger. En effet, Sarah Bernhardt ne se déplace jamais sans plusieurs malles ainsi que de sa ménagerie composée de poneys, singes, perroquets, et de chiens.

Elle reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur en 1914, pour avoir "répandu la langue française dans le monde entier" et pour ses services d'infirmière pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871. En 1915, Sarah Bernhardt est amputée de la jambe droite en raison d'une luxation du genou non soignée aggravée par les sauts répétés dans le final de "La Tosca" s'aggravant ensuite en tuberculose osseuse. Refusant la pose d'une jambe de bois, elle continuera à jouer en chaise roulante et rendra même visite aux poilus au front lui valant le surnom de "Mère La Chaise". Ironie du sort, elle sera enterrée à Paris au cimetière du Père-Lachaise.


Interview de Virginie Stil-Grouard, professeur de théâtre aux ateliers de Sainte-Adresse